Sunday, November 25, 2007

Salon du livre 2008

J'adore les livres. J'aurais aimé être libraire ou bibliothécaire. Le destin a fait de moi une secrétaire. Je ne cesserai jamais de m'en plaindre.

J'ai la mauvaise habitude d'acheter plus de bouquins que je ne peux en lire.

Mon conjoint voudrait que j'en donne. Il ne supporte pas les bouquins qui trainent un peu partout dans notre logement. Il a horreur du désordre.

Pour moi, un livre est un objet d'art. Où qu'il se trouve, il contribue au décor d'une pièce. Je me sens bien avec une dizaine de bouquins éparpillés autour de moi. Je ronronne, parfaitement heureuse.

Le Salon du livre, c'est mon orgie annuelle. Je n'y vais que les années où j'ai assez d'argent pour me payer un peu de superflu. Pas question d'y entrer avec moins de 140$ dans les poches. Sinon, c'est le supplice de Tantale. Les livres ne sont pas sexy quand je ne peux pas les acheter ou les emprunter à la bibliothèque...

140$, c'est loin d'être suffisant pour acheter tout ce que j'aimerais lire. Une année, j'aimerais visiter le Salon du livre avec 500$ dans mon portefeuille. Un rêve comme un autre...

Je ne suis pas une groupie d'écrivains. J'aime bien les apercevoir de loin, mais je ne demande que très rarement une dédicace.

J'ai visité le salon du livre avec mon conjoint, Sylvain, et son fils de 28 ans qui est fou de lecture. Il a pu obtenir des dédicaces de deux de ses trois auteurs préférés et il a adoré son après-midi.

Nous nous sommes séparés presque immédiatement. Antoine est allé faire la queue pour rencontrer Bernard Werber. Je suis restée avec Sylvain qui faisait de son mieux pour garder son calme en assistant à mes achats. Il déteste les livres qui "encombrent" notre logement et il aimerait que je dépense mon argent autrement. Il n'a aucune sympathie pour ma passion.

Sylvain préfère les mots croisés à la lecture. Il en fait plusieurs heures par jour. Il prétend que les mots croisés sont bien plus stimulants pour l'intellect que la lecture. Ce qui est une idiotie de la plus pure eau.

Il n'a lu aucun livre depuis plus d'un an. Il a bien aimé les bouquins de Pauline Gill. Je dois reconnaître que les mots croisés sont un peu beaucoup plus stimulants qu'un roman de Pauline Gill!

Première vedette aperçue: Bernard Pivot. Je crois qu'il signera des centaines de livres au cours de l'après-midi.

Deuxième vedette aperçue: Jérémy Gabriel. En "personne", il est tout petit et fragile, très doux et très délicat, et beaucoup plus beau qu'en photo ou à la télévision. Son regard sensible et sa voix très douce, presque éthérée, le rendent très attachant. J'ai acheté son livre et je lui ai demandé une dédicace pour lui faire plaisir.

Sa douceur et sa sensibilité font de lui un enfant différent des autres. Ces deux qualités, extrêmes chez lui, ajoutées à son pauvre petit visage chétif, ont fait que j'ai eu l'impression que j'avais affaire à un être d'une grande beauté qui n'était pas réellement un Terrien...

Troisième vedette: Philippe Claudel, un auteur que j'ai découvert récemment avec La petite fille de monsieur Lihn. Son nouveau roman était un peu trop cher (32$), alors j'ai acheté Le bruit des trousseaux en livre de poche.

Très beau, athlétique et sûr de lui sans aucune affectation... Très sympathique le monsieur. Il portait des jeans et un tee-shirt blanc. Il accordait au moins deux minutes à chaque personne. J'étais un peu gênée de ne faire signer qu'un livre de poche... Mais il nous a raconté, à Sylvain et moi, comment il en était venu à écrire Le bruit des trousseaux et il avait l'air très heureux de signer cet ouvrage en particulier. Il nous a serré la main à tous les deux. Même s'il n'écrit que des daubes à l'avenir, je resterai une fan du bonhomme.

Nous avons rencontré une camarade de travail de Sylvain dans la queue pour Philippe Claudel. Elle avait acheté son dernier livre.

La foule s'est rapidement épaissie. J'ai acheté d'autres livres. J'ai perdu Sylvain et je suis restée complètement paumée pendant 15 minutes malgré ses indications au téléphone. Au bout de deux heures dans cette grande salle surpeuplée, je n'en pouvais plus. Et je n'avais plus un sou.

J'ai vu Janette Bertrand toute seule, sans une seule admiratrice. Je suis allée lui dire que la fin de son roman, médiocre au demeurant, m'avait estomaquée. Elle m'a remerciée de mon compliment.

Son visage est une catastrophe. On dirait qu'il a fondu et qu'on a collé ses traits sur du parchemin froissé. Abus de scalpel, je suppose.

J'ai aperçu Stanley Péan... Michel Tremblay, mais j'avais déjà acheté La traversée du continent une semaine plus tôt... Denise Bombardier, bien plus jolie qu'à la télévision et craquante avec ses drôles de lunettes à la monture orange moyen. Mais comme ce n'est pas une personne que j'apprécie et dont j'ai envie de lire les romans, je ne suis pas allée lui parler même s'il n'y avait pas de file du tout.

Je rejoins Sylvain et Antoine et nous allons au stand des éditions Albin Michel, l'un des plus gros du salon. Antoine veut acheter un autre livre de Bernard Werber.

Nous apercevons Marc Levy. Il n'y a pas de file et il doit bientôt quitter le kiosque. Antoine s'en veut de ne plus avoir d'argent pour acheter le nouveau roman de Levy pour le faire dédicacer. Je le lui offre pour son anniversaire, même s'il n'aura lieu que dans quelques semaines. L'agente de presse (?) nous promet que Marc Levy va m'attendre pendant que je vais payer. La caissière fait un dépot, ce qui doit lui prendre au moins dix minutes. Derrière moi, les dames s'impatientent, elles ont peur de rater leur chance de rencontrer Levy et Mary Higgins Clark.

En attendant, j'appelle Sylvain pour lui demander si Marc Levy est toujours à sa place. Oui, il parle avec Antoine.

Je finis par payer... Marc Levy signe le bouquin avec un grand sourire et me jure qu'il ne partira pas avant de signer tous les livres que les dames bloquées à la caisses veulent lui faire signer. Il est beau, a un grand charisme, un charme fou, la voix chaude et chaleureuse... Je redeviens une midinette énamourée pour la première fois depuis des années. Un peu plus, j'achèterais une copie de son nouveau roman pour moi même si je n'ai pas pu terminer La prochaine fois. Il dédicace un signet pour la soeur d'Antoine. Il nous sert la main à tous les trois et je manque de me pâmer.

Antoine a adoré sa visite au Salon du livre. Moi, je l'ai beaucoup aimée. Et je suis désormais une groupie d'écrivains!

P.S.: Pour rester superficielle, je fais cette comparaison entre Mary Higgins Clark et Janette: La très élégante et classique MHC est encore jolie... Son chirurgien est bien meilleur que celui de Janette et c'est vrai qu'elle a quelques années de moins que la maman de Quelle Famille!

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